Premier pas en bourse ! (2ème partie)

Publié le par Edouard Coste

premier pas en bourse 2ème partie
premier pas en bourse 2ème partie

Après avoir refroidi un peu les ardeurs de certains lors de la 1ère partie de ce chapitre « premier pas en bourse » http://www.minimalisme.ch/investir-1 , il restera les vrais investisseurs et les joueurs, les hommes les vrais dans les deux cas, ceux qui ont tout ce qu’il faut dans leur slibard ! En effet soit ces derniers font partie de ceux qui connaissent la bourse et ses rouages, qui se sont déjà pris de grosses claques boursière (celles qui vous sabrent la moitié de votre portefeuille en moins de quelques heures), qui savent maîtriser leurs nerfs et attendre que l’orage passe. Ou alors ce dernier groupe d’hommes (toujours les vrais, toujours ceux qui ont un niveau de testostérone au-dessus de la moyenne), seront du côté des joueurs, ceux qui adorent spéculer, prendre de gros risques, qui perdre inlassablement bien plus qu’ils ne gagnent mais qui y croient encore, qui pensent qu’un jour un bon coup les rendra riches, la bourse devient alors un casino, avec peut-être à la clé un peu plus de probabilité de remporter un jackpot qu’avec un bandy manchot. A ces derniers guerriers je ne donnerai aucun conseil car la chance restera leur seule porte de sortie car lorsque ceux-ci prennent des produits dérivés pour tenter de faire un 100% en quelques semaines, ils devraient se souvenir de Milton Friedman est de sa Maxim : There ain't no such thing as a free lunch ! Et oui rien n’est gratuit dans ce monde, est avoir une expectative de gain de 100% ou plus, signifie des risques pouvant aller jusqu’à perdre 100% de sa prime, C Q F D !

Pour les vrais investisseurs, les hommes qui en ont mais qui n’ont pas oublié qu’un cerveau pouvait de temps en temps être utiles en complément de leurs attributs masculins, à tous ces pros qui savent mélanger habillement la théorie moderne du portefeuille avec la finance comportementale en passant par la fonction d’utilité et qui prennent le temps de se poser de vrais questions stratégiques (choix à long terme) et qui ne restent bloquer sur des théories tactiques (choix à court terme) alors il peut s’avérer intéressant de rentrer dans le marché et d’être long (acheteur et détenteur de positions). Mais dans ce cas qu’acheter ?

Deux options principales s’ouvrent alors :

-La première c’est d’acheter ce dont personne ne veut dans l’instant présent. Il faut s’intéresser aux délaissés, comme par exemple lorsque TOUS pensaient que le secteur bancaire était mort en 2009 avec des titres comme UBS coté à 8.- et qui valent aujourd’hui presque le triple. Nous sommes toujours plus intelligents après certes mais il était tout de même évident que nous ne pourrions pas nous passer de banque dans le monde tel que nous le connaissons, encore fallait-il ose entrer alors que tout le monde tremblait. Donc il faudrait plus profiter du désamour de certains secteurs et en chercher les leaders qui auront les capacités de survivre, de racheter et de consolider leur position dominante. Dans le même ordre d’idée il y avait aussi l’or qui était devenu une valeur totalement ringarde au début des années 2000 et qui a fait des performances de dingue en partant de sous la barre des 300$ l’once en 2001 pour aller exploser les 1'800$ dix ans après soit plus de 700% de performance, même avec une once à 1’250$ comme c’est le cas aujourd’hui la performance reste stratosphérique. Enfin il y a les titres plus compliqués à débusquer comme des Apple ou il fallait avoir du flair et de la chance pour y aller avant tout le monde et d’y croire encore alors que le titre était sur sa fin pour 80% des intervenants.

-Deuxième options c’est celle de se demander aujourd’hui quels seront les défis que nous devrons relever dans 10 ans, dans quel monde vivrons nous ? Il faut se projeter et faire appel à notre logique, à notre intuition, à notre imagination et à notre capacité d’anticipation. Il faut aller chercher les métas-tendance. Un exemple et le réchauffement climatique couplé avec une surpopulation mondiale qui à terme va mettre l’ensemble des denrées alimentaires sous pressions. Si vous pensez que l’eau va réellement devenir l’or bleu alors misez sur des titres comme Nestlé ou Danone qui sont parmi les principaux détenteurs de sources d’eau potable dans le monde. Vous pouvez aussi vous éviter de sélectionner des titres en direct tout en misant miser sur vos idées, en allant chercher des fonds de placements qui peuvent être par exemple basés sur le solaire si vous pensez que c’est la source principal d’énergie de demain.

Il serait possible d’écrire des dizaines d’articles et de vous donner des centaines d’idées mais ici le but n’est que d’éveillez votre attention. Néanmoins pour ne pas avoir l’air de me réfugier derrière des théories sans prendre position je vous donnerai tout de même une de mes positions préférées, que je suis et dans laquelle je crois : l’or, physique bien entendu et non pas via un compte métal (nous verrons pourquoi après) ! En effet bien que ce dernier soit déjà bien monté comme nous en avons discuté plus haut, je reste long sur cet actif pour trois très grandes raisons:

  • La première est que la crise de confiance dans le système bancaire n’est pas encore passée, pareil dans la défiance envers les grandes banques centrales qui font marcher leur planche à billet, même la BCE s’y est mise ce mois ! Mario Draghi ne souhaitant plus neutraliser ses achats d’obligations d’état. Or l’or ne peut s’imprimer et restera une valeur refuge en cas de forte inflation.
  • Deuxième raison : les produits dérivés sur l’or ne collent plus à la réalité, par exemple les contrats futurs sont plus nombreux en quantité que l’or physique existant. Ce qui signifie en simple, que si toutes les contreparties des contrats à terme demandaient la livraison de l’or, qui est le sous-jacent de ces contrats à terme, alors il n’y aurait pas assez d’or à délivrer. En gros vous acheter le droit de vous faire livrer un produit qui sera impossible à trouver dès lors que vous ne serez pas le seul à exiger cette variante plutôt que la compensation usuel en contre-valeur monétaire. Ces contrats sont donc du vent ! Tout comme les banques centrales n’ont plus 100% de leur or physique dans leur coffre, mais principalement des créances en or. C’est le cas de l’Allemagne qui doit attendre 2020 avant que les Etats-Unis ne lui livrent une partie de ses lingots qu’elle avait fait stocker aux USA lors de la guerre froide. Car les Américains n’ont plus cet or physiquement dans leur coffre, du moins une grande partie l’or stocké a été vendu ou mis en garantie ! C’est cette raison : la dématérialisation non contrôlée, ni contrôlable, qui fait qu’il faut avoir de l’or physique et non pas un compte métal, quitte à payer des taxes sur ces transactions.
  • Troisième et dernière raison majeur : la Chine détient très peu de ses réserves en or et elle cherche à diversifier ses dernières qui sont surpondérées en dollars. Autant dire que cette nouvelle stratégie ne se traduira pas en achats de quelques kilos par-ci par-là mais que les emplettes se feront à coup de dizaine de tonnes, les prix devraient donc prendre logiquement l’ascenseur car les autres banques centrales ne contrebalanceront pas se mouvement par des ventes. Et comme nous sommes arrivés à un pic de production d’or, autant dire que l’offre ne suivra jamais cette nouvelle demande.

Je profite aussi de dire que j’évite toutes les sociétés basées sur des réseaux sociaux types Facebook, Twitter, en bref toutes les entreprises qui n’engendrent pas beaucoup de cash voir pas du tout et qui ont un business model basé sur des modes et des technologies qui évoluent bien trop vites. Autre exemple les sociétés qui surfent sur bons nombres de nouvelles technologies de l’information ou des télécommunications exemple Nokia, BlackBerry. Pour moi les opérateurs de téléphones mobiles pourraient aussi passer à la trappent avec les télécommunications via internet, le meilleur est un de leur produit phare : le sms qui est en train de faire ses adieux gentiment au profit de messagerie instantanée type : Whatsapp. La voix, elle est déjà bien concurrencée par d’autres applications type : Viber. Affaire à suivre !

En espérant que vous aurez eu ainsi l’envie de vous poser les bonnes questions : à savoir qui sont les mal aimés du moment ? Et qu’elles seront les stars de demain !

Bonne journée !

Edouard Coste

FB : minimalisme.ch et Edouard Coste

Publié dans Finance

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