Savoir dire "non" est une arme redoutable pour gagner du temps
Aujourd’hui le thème abordé est une spéciale dédicace à notre lecteur Fausto qui revient vers moi en me demandant de lui donner un conseil sur « comment garder du temps pour soit sans paraitre égoïste envers ceux à qui nous en donneront moins ».
Cette question tombe bien puisqu’elle peut être facilement couplée à un de me thème favoris pour gagner du temps : savoir dire « non ».
Vous constaterez que bien souvent dans votre vie vous vous êtes surpris à devoir faire des choses qui ne vous plaisaient pas, par « pseudo » devoir moral envers vos amis, votre famille, mais aussi dans le monde du travail vis-à-vis de vos collègues ou supérieurs (hors obligations liées job en tant que tel).
Un exemple de ces corvées est de devoir aider quelqu’un dans des démarches administratives ou dans une tâche qui à trait à votre métier. Si vous êtes assureur tout votre entourage va se tourner vers vous d’office, dès qu’il aura un souci avec un contrat d’assurance ou un litige. Vous serez alors devenu avec le temps la référence en la matière, la hotline que vous amis peuvent appeler jour et nuit 365 jours par an. Aider une fois n’est pas un problème pour vous il est vrai, cependant le temps consacré à « dépanner » devient vite important lorsque vous les cumulés entre eux, plusieurs petites demandes de plusieurs interlocuteurs et les minutes se transforment en heures, voir en jours ! De plus comme par cynisme il est parfois laborieux de devoir résoudre les cas soumis rarement simples dans la réalité. Cet état de fait est tout aussi établi dans l’esprit de ceux qui vous sollicitent qu’envers les personnes sollicitées puisque chacun d’entre nous est à tour de rôle « demandeur » et « répondant ».
Il devient vite agaçant pour chacun de devoir discuter de son travail durant les week-ends et moments de repos et souvent les personnes qui ne connaissent pas exactement votre métier sous-estiment la charge de travail à accomplir pour les aider. Les questions sont souvent très courtes mais les réponses adéquates elles, sont souvent longues à trouver ou mettre en place.
Certain d’entre nous aurons trouvé une parade qui consiste à botter en touche en trouvant des excuses parfois bidons, souvent farfelues pour éviter de se retrouver piégé à bosser pour les autres. Car il existe plein d’autres sollicitations qui vont d’un conseil sur quel comportement apporté à une situation amoureuse à un besoin de bras pour un déménagement.
Nous ne pouvons donner tord à ceux fuyant comme ils peuvent le service demandé. A leur décharge elles auront probablement constaté que les personnes qui contribuent à aider leurs amis se retrouvent malheureusement très souvent seules lorsqu’elles sollicitent à leur tour un conseil ou service. Il faut être claire dans la vie il y a les profiteurs et les imbéciles heureux de rendre service à tout bout de champs pour un oui ou pour un non et d’autres qui prennent sur eux et ravalent leur rancœur car ils ne savent pas dire « non » !
Pourquoi cette peur ou incapacité à dire « non »? Plusieurs raisons peuvent en être la cause mais les principales sont souvent les suivantes :
-la peur de décevoir la personne en face de vous et de nuire à cette relation amicale.
-l’incapacité de formuler un non par manque de courage.
-un sentiment de « devoir moral » qui nous poussent à aider nos proches.
-la crainte de se voir refuser un jour à son tour une demande de service.
Au final vous vous retrouvez à devoir accomplir une tâche par contrainte dans 80% ces cas. Il est vrai que l’Homme est égoïste et s’il peut éviter de transpirer ou passer du temps pour autrui il préférera le faire surtout que les services demandés sont rarement d’aller faire du shopping ou d’aller sur une terrasse boire une bière pour ne pas être seul.
Alors que faire ? Il faut rester sincère est éviter les fausses excuses qui, elles, laisseront des traces même inconscientes à votre égard. Utilisez à la place de faux fuyants des « non » clairs et directs avec une petite explication qui sonne juste. Voici quelques exemples :
-«non excuse moi sur ce coup là, mais je n’ai pas la force de t’aider »
-«va voir un professionnel car ta demande me prendrait beaucoup trop de temps et d’énergie, ce n’est plus un service mais un job à ce niveau de demande »
-«non désolé, comprends moi je travaille toute la semaine là dedans, je n’ai donc pas envie d’en discuter encore le soir ou le week-end… »
Maintenant analysons qu’elle sera l’impact réel d’un « non » direct ?
-Un peu de déception envers la personne demandeuse mais qui ne sera que passagère. Misez sur le fait que l’homme à une faculté innée à oublié les mauvais moments, c’est inscrit dans nos gènes !
-Peut-elle vous en vouloir ? Raisonnablement pas, après tout il s’agissait d’un service et votre interlocuteur vous aura posé la question de savoir si vous étiez d’accord de l’aider ? Ca n’était pas un ordre.
-Que va faire la personne ? Elle va automatiquement se retourner vers un autre référent. Alors n’ayez crainte pour elle une autre personne se chargera de résoudre ses problèmes. Misez sur la bonne volonté d’autrui et économisez-vous !
Si le problème est plus important et qu’il serait vraiment mal venu de refuser pour une quelconque raison et de dire un « non définitif » il reste un moyen smart d’éviter tout de même la corvée qui vous pends au nez sans offusquer l’individu ni l’abandonner totalement à son sort. Ce « non » peut être une variante du suivant :
-«Ecoute non je ne compte pas t’aider car ce que tu me demandes exige de vrais efforts alors que j’aspire à un peu de calme en ce moment. Alors s’il te plait regarde si quelqu’un d’autre peut t’aider ? Ceci serait très gentil de ta part ? Maintenant si vraiment tu n’as trouvé aucunes autres solutions et que tu restes bloqué dans tes ennuies alors rappelle moi et je verrai ce que je peux faire mais considère moi comme ton dernier secours ! »
Les expériences montrent que la personne va tout faire pour se débrouiller autrement et ne vous en voudra jamais d’avoir été honnête et de lui avoir prouvé que vous seriez tout de même là si toutes les autres options avaient échouées. L’ironie d’une telle réponse réside dans le fait qu’inconsciemment vous revaloriserez votre image de marque auprès de cette personne qui saluera le courage que vous avez eu de lui parler franchement et surtout de ne pas l’avoir totalement abandonnée à son propre sort.
Débarrassé de toutes ses petites corvées vous libérerez un temps précieux dans votre vie pour vous, mais aussi et c’est le point le plus important, pour aider plus efficacement vos proches lorsque le cœur vous en dira vraiment. L’envie remplacera la contrainte. Alors ciblez avec plus de jugement les fois où vous allez agir et rendre service et les autres où vous vous abstiendrez.
Maintenant un dernier conseil est de garder votre énergie pour rendre de grand service, comme passer un week-end entier à aider un voisin ou amis lors d’un déménagement, suez et montrer au combien vous avez souffert pour la personne ! Cette dernière s’en souviendra toute sa vie au contraire de l’infinité de petits services rapides et discrets comme celui de faire un détour pour lui acheter un paquet de cigarette lorsque vous vous rendez chez elle pour un café. Les petits services sont toujours mal récompensés en estime et ce sont souvent ceux-ci qui vous coupent dans l’élan d’une autre activité et ce sont eux qui vous agaceront le plus. Pensez-y !
Je pense que Fausto trouvera un réponse à sa demande, car les fois où il refusera de passer du temps avec ses proches en leur refusant de son temps, il le fera d’une manière sincère et sa famille ou ses proches ne pourront jamais lui reprocher de vouloir se garder du temps pour lui.
(L’orthographe et moi ont toujours fait deux ! Je vous prie donc de m’excuser pour les fautes qui doivent parsemer mes textes mais le fonds privilégie la forme à mes yeux… ca sera le sujet d’un autre article J )