La musique classique peut aussi cacher de vrais désastres...

Publié le par Edouard Coste

La musique classique peut aussi cacher de vrais désastres...

Bonjour à Tous,

Après Artgenève, je me suis retrouvé jeudi dernier à un concert de musique classique organisé par l’orchestre de chambre de Genève sous la direction de Arie van Beek. Première partie de Joseph Haydon très bien, rien à signaler, puis entracte pour permettre de réorganiser la scène et amener les deux pianos nécessaire à la deuxième partie. C’est à partir de ce moment qu’il fallait s’accrocher !

En effet une fois la pause terminée et l’orchestre au complet prêt à accompagner ce concerto pour pianos de Bela Bartok (1881-1945 compositeur hongrois inconnu de mon côté), les deux pianistes sont entrées et ont donné le ton de la soirée. Effectivement elles étaient habillées avec une veste sombre et une longue robe froufrou rose pâle ou blanc pas très propre, difficile à dire du balcon, c’était une « non-couleur », bref le style de ces deux quadras était absolument grotesques. Et là le clash, BING BANG BOOM ! Car au l’instant où je me suis mis à rire face à cette scène ridicule j’ai aussitôt entendu la foule s’exclamer et applaudir comme si nous avions vu débarqué sur scène deux mannequins défilant pour un grand couturier. Les « magnifique ces robes », « comment elles sont belles » fusaient de toute part. J’étais cerné par des imbéciles sans goût.

J’écrase, je m’assoie et j’attends…

Puis la pièce commence par un note grave jouée au piano, puis une deuxième, le rythme et lent, j’attends désespérément que quelque chose se passe, après 5 minutes c’est parti, les notes fusent de partout en ordre dispersé, aucune mélodie, juste du bruit, les violons s’en mêlent et tentent d’apporter un air de musique, enfin on réalise qu’il y avait bien une partition qui a été écrite au-delà du titre joué, les musiciens ont juste dû perdre les premières pages et voulu improviser quelque chose… viens le soulagement d’avoir un passage construit, je pense même que tout ira mieux, mais pas du tout on repart dans les délires du compositeur, j’ai mal aux oreilles, je me retourne vers ma copine pianiste professionnelle pour qu’elle m’explique ? Je ne comprends pas ? Je suis même stressé par ce vacarme ! Elle me dit : « c’est normal c’est de la musique contemporaine, atonale,… c’est pas beau, juste technique ». Ouf je ne suis pas le seul à trouver cette musique horrible digne d’un mauvais film de science-fiction des années 60. En réalité ce n’est pas de la musique mais du bruit. On dirait un enfant qui taperait sur le piano sans aucune logique, sans autre envie que d’agacer ses parents. Le pire est à venir puisque après 10 minutes, des notes aigues explosent et me cassent les tympans, elles sont frappées par un xylophone et soutenu par un célesta. C’est parti on fait le grand écart entre les son très graves des deux pianos et ces sons stridents. Toujours aucune mélodie, je regrette même le moment où les musiciens accordaient leur instrument c’était plus reposant… Puis c’est le bouquet final lorsque les timbales et un tambour entre en scène, on dirait que tarzan va débarquer de sa savane au bout d’une corde et finir comme King Kong en haut d’un immeuble, car des sons de guerriers joués par des percussionnistes captivés par leur boum boum boum contraste avec le reste de la troupe qui jouent de cette musique décomposée faisant penser à des bruits de circulations, de klaxons et du stress d’une mégapole. Ma patience est à bout j’ai besoin de prendre l’air, et dire que j’ai des amis dans un bar à 100 mètres d’ici qui rigolent pendant que je me fais agresser par une bande de cinglés qui se défoulent sur scène ! J’angoisse.

J’obtiens le feu vert de ma copine pour que nous quittions ce carnage mais il nous faut attendre la fin de ce morceau… alors je pense à ce compositeur raté, car oui à mes yeux il l’est parce que s’il avait été bon il m’aurait ému, emporté dans son monde, sa musique m’aurait touchée et mon corps tout entier aurait été réceptif. Je fini par comprendre que cette période musicale était expérimentale. Alors à défaut d’avoir du talent Bela Bartok a essayé d’étonner, de surprendre avec des sons nouveaux, des non-accords, de mixer tout et n’importe quoi pour se faire remarquer comme le dernier de classe qui tape sur les plus grands pour attirer l’attention. La technicité a pris le pas sur le beau, il fallait surprendre et non plus émouvoir. D’où ces xylophones, ses timbales, et leurs sons diamétralement opposés, ceci explique le souque de tous ces sons mélangés incapables de sortie la moindre mélodie. Nous sommes encore dans la masturbation intellectuelle de pseudos artistes qui souhaitent faire du sensationnel en choquant.

Etre minimaliste c’est penser par soi-même et savoir dire « j’aime » ou « je n’aime pas » indépendamment d’un mouvement ou d’un groupe d’experts qui vous diraient que vous n’avez rien compris. Ce que je comprends c’est que je n’avais pas de plaisir, point ! Ce que je comprends c’est que l’on a souhaité m’impressionner sans chercher à m’émouvoir.

Ensuite, après avoir fait le tour du sujet dans ma tête, vient la fin de ce concerto où la foule se lève est applaudi. Je sens que beaucoup le font pour ne pas passer pour des incultes n’ayant rien compris aux yeux de tous. Mais il n’y avait rien à comprendre ! Pourquoi se forcer à applaudir si vous n’avez pas aimé ? Pour se fondre dans la masse et ne pas déranger ? D’autre personnes ont aimé c’est évident, mais on-t-elle apprécié cette pièce comme un problème de sudoku, avec leur intellect qui chercherait la logique cachée derrière la technicité, ou ont-elles vraiment vibré intérieurement, ont-elle été touché au ventre ? J’en doute ou alors elles doivent avoir de sérieux troubles dépressifs... Une ambulance s’il vous plait, je suis entourée de dépressif suicidaire de venir ici consciemment ! Je cours vers la sortie des fois qu’ils aient envie de finir par se mettre le feu pour en finir avec leur triste vie. Je n’ai pas envie de brûler avec ces cinglés.

J’en rajoute surement un peu, mais que ça fait du bien ! Toutefois ce qui était le plus effarant dans ce mélodrame, c’est que non content d’avoir un mauvais compositeur cherchant le sensationnel, nous avons un chef d’orchestre qui a choisi intentionnellement de faire jouer cette grosse daube (désolé je n’ai pas trouvé de synonyme plus littéraire) et pire des musiciens qui ont accepté de le suivre et de jouer ce morceau. Pour leur défense je leur laisse l’excuse de dire que ce job était alimentaire. Mais ensuite une fois l’équipe de choc réunie nous avons un directeur artistique qui ose programmer cette infamie. Jusqu’ici on pourrait se dire qu’il était prêt à assumer un bide mais non ! Le soir de la représentation vous avez la salle qui étaient comble et des gens qui finissent par applaudir après s’être fait escroquer, rien de plus beau que de voir des incrédules heureux de s’être fait pigeonner. Nous étions ici fasse à un mouvement de foule, ou la raison échappe à des gens qui seraient très biens pris individuellement. La foule est dangereuse et conduit parfois à des exactions. Ici rien de grave puisqu’il s’agissait juste de paraitre « cultivé ». Cependant il est toujours inquiétant de constater combien il est facile d’éradiquer le moindre sens autocritique à de gentils citoyens et de leur faire oublier leur conviction et leur personnalité.

Alors oui nous étions deux à partir avant la fin de la représentation et étant capables d’affirmer que nous n’avions pas aimé ce concerto. Etre minimaliste c’est s’écouter soi et non pas les autres. Mieux vaut avoir raison seul contre tous, que l’inverse. Ce n’est pas parce que vous être seul à penser différemment de la foule que vous avez forcément tort. Alors soyer des Galilée convaincus de vos théories au milieu de gens vous traitant d’hérétiques, vous serez toujours plus heureux ainsi que de devoir laisser votre opinion au vestiaire avant chaque concert.

Bon week-end !

Edouard Coste
FB : minimalisme.ch et Edouard Coste
Abonnez-vous à ma newsletter c’est gratuit et en plus ça me fait plaisir !

Publié dans Société

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
a son époque Beethoven aussi était un barbare (grande fugue) a son époque aussi il y avait des gens comme vous prêt a démolir (voir assassiner )sans savoir
Répondre