Donald Trump n’y est pour rien dans sa victoire, elle était trop facilement amenée !

Publié le par Edouard Coste

Merci Bill !Donald Trump n’y est pour rien dans sa victoire, elle était trop facilement amenée !   

D’un point de vue purement logique et pragmatique il est facile d’affirmer que la victoire de Donald Trump n’est pas tant liée à son style agressif et à tous les clichés qu’il a vomi durant sa campagne, qu’à la politique menée depuis les années 1990 par les différentes administrations démocrates ou républicaines. En effet s’il a pu s’appuyer sur une base de chômeurs et de travailleurs de la classe moyenne en perdition, c’est bien parce que ces 2 classes ont littéralement accru le nombre de leurs membres.

La défaite d’Hillary Clinton est donc directement à imputer à son mari Bill. Et oui sacré Bill ! Le Bill que tout le monde loue comme ayant été un super Président aura été avec Alan Greenspan, le Président de la FED, un des artisans d’une déréglementation bancaire sans précédent. Et cette même déréglementation bancaire n’a engendré rien de moins que la crise des subprimes de 2008. Cette crise aura précarisé plus de 40 millions d’américains. Les pertes financières se montent à des trillions de dollars mais ce qu’il ne faut pas oublier ce sont les vies brisées réelles au-delà des chiffres. Que dire en effet des pères de famille ne pouvant plus payer des études à leurs enfants, pire n’arrivant plus à nourrir leur famille. Et pour ceux qui auront retrouvé un emploi depuis 2008, il sera intéressant de comparer les revenus actuels à ceux de post 2008 ! Or une perte de salaire donc de pouvoir d’achat ne peut que pousser des électeurs à envoyer paitre leur classe politique. La faute donc à Bill mais aussi il est vrai à Barack du coup ! Car lui qui avait promis de punir ceux qui avaient spéculé sur le dos des petits-gens, n’a envoyé personne en prison à guise d’exemple, un ou deux banquiers sous les verrous aurait calmé les esprits et renvoyé un sentiment de justice à la population. Or dans cet épisode les bénéfices ont donc bien été privatisés puisqu’aucun bonus des grands CEO de grandes banques, de hedge funds ou de compagnie d’assurance,  n’ont été restitué ou confisqué d’un côté et de l’autre les pertes ont été socialisées puisque la dette de l’Etat a explosé pour sauver ce système bancaire au frais de la collectivité.

De ce fait les personnes laissées sur le carreau ont voté facilement pour celui qui leur promettait de leur redonner du JOB et qui se disait loin du sérail de la finance et de la politique… Alors oui je concède volontiers que le peuple n’a pas toujours le niveau pour comprendre toutes les mécaniques régissant le monde de la finance, de la politique, de la micro et macro-économique, mais il y a des situations où même un imbécile heureux peut se rendre compte que quelque chose cloche lorsqu’il voit d’un côté une classe aisée qui sort renforcée et encore plus riche d’une crise et de l’autre côté la majeure partie de la population qui se voit privée de job et de ressources comme lui.

Et bien que les médias aient tenté d’emballer une autre vérité pour la faire passer à leur auditeurs ou lecteurs, il était devenu flagrant qu’une injustice se cachait derrière les apparences et les mots. Alors un vote populiste a resurgit mettant en avant celui qui, à l’opposé, tente de trop simplifier la trajectoire entre causes et effets et cet individu s’est incarné en la personne de Trump. Le retour du balancier aura alors été un discours acerbe sur les élites exploitant les classes ouvrières, quand bien même il faut de ces élites qui savent innover et prendre des risques pour faire avancer une société.

Nous sommes donc passé d’un extrême à l’autre naturellement et sans effort. Il suffisait d’attendre le retour de bâton des « conneries » faites depuis une génération.

Le sujet reste néanmoins complexe mais il faut garder son appréciation de la situation et se détacher une fois encore des jugements à l’emporte-pièce sur la situation actuelle. Trump n’est autre que le fruit d’une situation découlant de plus de 2 décennies d’erreurs politiques et économiques. Il n’aurait jamais pu passer si l’Amérique était en plein boom économique avec des progrès sociaux à la clé et un bonheur débordant de ces citoyens ! ! !

Ne vous fiez donc jamais à la pensée unique !

Belle journée !

Edouard Coste
FB Edouard Coste ou Minimalisme.ch

Publié dans Société, Finance

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M
Approche très intéressante, merci pour cet article
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