Etre aussi minimaliste dans sa tête
Etre aussi minimaliste dans sa tête, voilà un sujet intéressant qui pourrait paraître de prime abord aussi évident que l’entrainement sportif va de pair avec tous les sports, mais qui ne m’est apparu comme logique que bien des années après m’être concentré que sur la décroissance matérielle, la gestion du temps, de l’espace et la maximisation de mes interactions sociales que je prône. Les plus malins savent entre parenthèse que la meilleure planque est de s’afficher devant les yeux de ceux qui nous cherchent.
Avant d’aller plus en avant il s’agit à nouveau de rappeler quel est le but final du minimalisme et du minimaliste : c’est de simplifier sa vie à outrance afin d’augmenter l’amplitude de ses mouvements ; de ne plus avoir les pensées encombrées par du futile ; de se sentir léger et ainsi de pouvoir faire ressortir ce qu’il y a de plus beau dans notre environnement ; de mettre en valeur les rares objets que nous gardons ; de pouvoir avoir plus de temps à notre disposition pour nos loisirs et nos amis ; c’est chercher à augmenter notre bonheur en évitant d’avoir des objets et des interactions sociales qui auraient une accrochent néfaste sur nous ou du moins qui parasiteraient nos belles émotions et viendraient jeter un film gris sur nos vies. Suivre les conseils déjà abordés dans ce blog permet, comme je le vis au quotidien, de pouvoir respirer grâce à la distance qui s’installe dans nos rapports avec les objets et certaines situations de vie. Un détachement naît de la prise de conscience que le matériel est le plus souvent remplaçable mais aussi que la vie est un ensemble de départ et d’arrivée dans nos relations humaines. Nous prenons conscience que la solitude n’est pas forcément un mal. Enfin nous pratiquons davantage d’activités qui nous plaisent et qui nous apportent un réel bien-être.
Seulement cette quête demande beaucoup de réflexion pour chercher à optimiser des pans entiers de notre quotidien, il s’agit même parfois, d’un véritable casse-tête. Toujours moins peut devenir une maladie comparable à de l’anorexie si nous ne prenons pas garde à ne pas partir dans un minimalisme extrême. Or voici que même dépouiller du superflu, une perception de gêne peut persister, un sentiment que malgré tous nos efforts nous restons trop lourds et encombrés. Cette impression est d’autant plus rageante qu’elle est diffuse et totalement irrationnelle, en effet comment s’expliquer cette lourdeur alors que nous paraissons dépouillés ?
La réponse je l’ai trouvée lors d’une séance de méditation qui m’a permis de faire une constatation si stupide que j’en ai ragé de ne pas l’avoir réalisé plus tôt, quand bien même je travaillais sur moi depuis longtemps déjà. La réponse était sans appel, je rangeais et optimisais tout ce qui m’entourait depuis de longues années mais à l’intérieur de moi c’était encore le même « bordel » qu’à mes débuts. Tout ce qui était à ma portée de vue était clean, je m’étais débarrassé de tout ce qui était dérisoire et inutile alors qu’en moi il y avait encore une quantité gigantesque de sentiments inutiles voir néfastes qui envahissait les rayons de mes étagères à émotions. J’y ai retrouvé de vieilles rancœurs, des frustrations, de la jalousie, des envies malsaines et bien d’autres encore. C’était un peu comme si j’avais bien rangé mon appartement mais pas la cave. A quoi me servait-il par exemple de conserver dans mes mémoires le ressenti d’une veille trahison fait par un ex-ami, alors que je ne l’avais plus revenu depuis des années ? Or bien que je n’y pensais pas et que ce sentiment s’était estomper jusqu’à ne laisser place qu’à de l’indifférence, je me suis aperçu que ce dernier prenait tout de même de la place sur une des étagères de mon surmoi, qu’il avait pris de la poussière et que j’aurais dû le jeter tout comme je l’ai fait de mes vieilles fringues que je ne mettais plus depuis des années. Tout ceci est, certes, très imagé mais c’est exactement cette vision qui m’est apparue, celle de mon monde intérieur sans-dessus dessous avec un micmac de vieilles émotions qui devaient être passées aux cribles et balancées au rebus consciemment et définitivement. Autant dire que je n’ai pas fini d’en faire le tour mais mettre de l’ordre dans nos pensées et dans nos émotions reste aussi important que de faire de l’ordre dans son appartement ou dans ses relations interpersonnelles.
Le résultat est là aussi stupéfiant car il évite de trimbaler de vieilles casseroles et permet de laisser plus de place aux sentiments et aux pensées que nous avons gardés en nous par choix et pour les bons sentiments qui s’y rattachent, ceux de la joie et du bonheur. C’est une leçon simple, qui parait aussi bête que de dire que l’eau mouille, et pourtant qui l’applique vraiment excepté certains religieux, ou Grands Sages ?
L’Art de la simplification passe par quelques prises de têtes par moment. C’est d’ailleurs le cas lorsque nous cherchons à simplifier nos vies en utilisant notre réflexion. Une autre option est d’y parvenir à l’aide de notre intuitions, de nos émotions et de nos sentiments, ceci permet de rester plus basique et ainsi plus proche d’une vérité simple et dépouillée. Ceci s’oppose à notre mental qui cherche souvent des options trop techniques et pas assez pragmatiques.
Simplifiez aussi vos raisonnements autant que faire se peut, car plus ils seront simples moins le risque d’erreur sera grand.
Je vous souhaite une belle semaine et n’oubliez pas votre frontale si vous décidez de partir dans la cave de votre inconscient !
Edouard Coste
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Mots clés : s’alléger mentalement, se vider la tête, être zen.